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Agrial,Terrena,Triskalia misent sur la chaire AEI école-entreprise

Camille Amet (à gauche), chargée de mission et Anne Aveline, présidente du comité d'orientation scientifique de la chaire AEI.« Les techniciens apprécient les enseignants-chercheurs qui se préoccupent du terrain. »J.-C. BALLANDONNE

Agrial, Terrena et Triskalia ont créé une chaire dédiée à l'agriculture écologiquement intensive avec trois grandes écoles de l'Ouest. Retour sur deux ans d'expérience.

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Trois coopératives (Agrial, Terrena, Triskalia) et trois grandes écoles (Agrocampus Ouest, Groupe Esa et Oniris) ont annoncé en septembre 2011 la création d'une chaire école-entreprise dédiée à l'agriculture écologiquement intensive (AEI). Elles ont été rejointes l'an dernier par l'Inra. L'objectif était alors de « former les actuels et futurs acteurs du monde agricole, agriculteurs et salariés, et développer une recherche performante sur les innovations de l'AEI ».

« A l'époque, la situation était inégale entre les trois coopératives, Terrena ayant pris une longueur d'avance, rappelle Arnaud Degoulet, le président d'Agrial. La mobilisation en interne dans nos coopératives reste un enjeu important avec la volonté de faire travailler en réseau agriculteurs, techniciens et chercheurs. »

Trois modules de formation

Depuis deux ans, plusieurs projets ont été mis en place par le comité de direction et le comité d'orientation scientifique (Cos). Ce dernier est actuellement présidé par Anne Aveline, enseignant-chercheur à l'Esa d'Angers et réunit les membres fondateurs, l'Inra et Michel Griffon, président de l'association AEI. Le comité de direction actuellement présidé par Arnaud Degoulet, comprend les présidents des coopératives et les directeurs des écoles. Il fixe les grandes orientations, le budget et le programme proposé par le Cos. Enfin, une chargée de mission, Camille Amet, a été recrutée l'an dernier pour assurer le lien entre les partenaires, mettre en oeuvre les projets et animer les groupes de travail.

Ces derniers, constitués d'un représentant de chaque structure, ont élaboré le contenu de trois formations de deux jours : gestion de la fertilité des sols, pratiques alternatives de protection des plantes, mesures préventives et santé des animaux. Soixante-dix technico-commerciaux et techniciens spécialisés ont suivi ces formations qui s'appuient toujours sur l'expérience concrète d'un agriculteur. « Ils apprécient cette alternance pratique/théorie, le mélange des techniciens des trois coopératives et l'intervention d'enseignants-chercheurs qui se préoccupent des problèmes de terrain, souligne Anne Aveline. Le contenu de ces formations est également réutilisé en formation initiale auprès de nos étudiants. »

Thèses et mémoires de fin d'études

Pour ses activités de recherche, la chaire AEI a retenu trois sujets de thèse qui ont démarré fin 2013. Deux autres suivront cet automne. Ils portent sur la gestion de la matière organique, la lutte contre les ravageurs, la dégradation des sols et l'optimisation des antiparasitaires chez les génisses. Un mémoire de fin d'études d'ingénieur a également été réalisé en 2013 et cinq autres sont en cours cette année (1). Enfin, un contrat d'apprentissage de deux ans a démarré en octobre 2013 avec une élève-ingénieur qui travaille sur l'adaptation des procédures d'expérimentation à l'AEI. « Nous devons maintenant faire un premier bilan des formations, explique Anne Aveline. Deux options se présentent : approfondir avec ceux qui ont déjà participé, et/ou déployer à plus grande échelle. » Elles pourraient également demain être proposées aux agriculteurs. Pour Arnaud Degoulet, « le jour où nos adhérents viendront dans ces stages, nous pourrons considérer que nous avons réussi ».

Jean-Claude Ballandonne

(1) Plus de détails sur www.chaire-aei.fr/

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